TROISIÈME JOURNÉE

DE SOISSONS A REIMS

par le Chemin des Dames et la ligne de la Vesle.

LE CHEMIN DES DAMES sera décrit en détail
dans un GUIDE ILLUSTRÉ Spécial sur le FRONT DE L'AISNE.

Sortir de Soissons en traversant l'Aisne sur le Pont-Neuf ou Pont du Mail (photo ci-dessous) et suivre, tout droit, l'avenue de Laon et la N. 2.

LE PONT-NEUF, A SOISSONS, PENDANT LA GUERRE.
Gravure extraite du Guide illustré : SOISSONS AVANT ET PENDANT LA GUERRE.

Après Saint-Paul on passe sous le chemin de fer, puis on traverse un passage à niveau avant d'arriver à Crouy, terriblement dévasté.

Les ruines de l'église (photo ci-dessous) sont à gauche, près de la petite rivière.

En sortant du village la route s'élève vers le plateau de Crouy entre des organisations nombreuses creusées dans les talus. Au sommet de la montée, à gauche, on aperçoit la FERME DE LA PERRIÈRE, complètement démolie.

Un cimetière français se trouve en face, à droite de la route.

Une tranchée, actuellement comblée, courait tout le long de la route.

CROUY EN 1917.
Au premier plan, un boyau traverse la rue. Au fond, l'église.

CROUY EN 1918.
Les ruines de l'église el des maisons voisines.

On passe devant le PONT ROUGE, usine complètement détruite. De nombreux réseaux de barbelés coupent la route. Cent mètres avant la borne 79, à un kilomètre en avant du MOULIN DE LAFFAUX, à côté de tombes françaises, on prendra à gauche un chemin qui conduit à ce qui fui le village de Laffaux ; tout le terrain est effroyablement marmité, c'est une succession d'entonnoirs.

Le village n'est plus qu'un tas de pierres. L'église, qui se profile sur le ravin, ne présente que quelques débris (photo ci-dessous. )

Au-dessous du village, se trouvent de nombreuses carrières organisées en abris, en dépôts, etc.

On y accédera en prenant un petit chemin passant au-dessous des ruines de l'église.

CE QUI FUT L'ÉGLISE DE LAFFAUX.

CANTONNEMENTS DANS LES CARRIÈRES DE LAFFAUX

ENTRÉES D'ABRIS DANS LES CARRIÈRES DE LAFFAUX.

L'EMPLACEMENT DU MOULIN DE LAFFAUX.

Du village de Laffaux on pourra continuer l'itinéraire, soit en revenant par le même chemin pour rejoindre la route nationale, soit en continuant tout droit et en tournant ensuite à droite à 300 mètres du village pour rejoindre celle même route nationale, au carrefour du MOULIN DE LAFFAUX ; mais ce dernier chemin est en très mauvais état.

Toute cette région fut terriblement bombardée et fut le théâtre de combats acharnés. En mai 1919, des cadavres apparaissaient encore dans les entonnoirs.

Le Moulin de Laffaux était placé à droite du carrefour où aboutissent la route Nationale et les routes venant de PINON, de NEUVILLE et de LAFFAUX. Il fut enlevé à l'ennemi le 5 mai 1917 par les coloniaux et les Cuirassiers à pied qui conservèrent leur conquête en dépit de contre-attaques acharnées.

C'est alors qu'une lutte farouche s'engagea sur le Chemin des Dames et que le secteur de Soissons devint "un nouveau Verdun".

Continuer à suivre la N. 2 (photo ci-dessous) jusqu'à l'ANGE-GARDIEN (photo p. 113) qui n'est plus qu'un chaos.

LA ROUTE NATIONALE DE SOISSONS A LAON.
Vue prise un peu avant la ferme de l'Ange-Gardien.

LE CHEMIN DES DAMES, A 100 MÈTRES DE LA N. 2.
(Mai 1919. --- Cliché André Schelcher.)

Un peu plus loin, un chemin se détache sur la droite, c'est le commencement du Chemin des Dames, complètement défoncé.

Il est visible, sur le fond à droite de la deuxième photographie de la page ci-contre.

On reviendra à l'ANGE-GARDIEN et on tournera à gauche dans le G. C. 14 qui se dirige vers Vailly.

LA FERME DE L'ANGE-GARDIEN.

DES ÉMIGRÉS RENTRENT CHEZ EUX PAR LA N. 2.
On aperçoit au fond le commencement du Chemin des Dames. (Cliché A. Schelcher.)
LES AMÉRICAINS DANS LA RÉGION DU CHEMIN DES DAMES.

On traverse d'abord le plateau, puis on commence à descendre vers la vallée de l'Aisne.

On a un très beau panorama sur le CHEMIN DES DAMES.

PANORAMA SUR LE CHEMIN DES DAMES PRIS DE LA ROUTE DE VAILLY (G. C. 14).

Tout le long de cette route, les abris étaient nombreux.

On laisse sur la gauche le village d'Aizy.

La route continue à descendre vers la vallée de l'Aisne et on arrive à Vailly.

L'ÉGLISE DE VAILLY.

Prendre la première rue à gauche vers l'église, puis devant l'église tourner à droite, et 100 mètres plus loin, prendre à gauche vers Chavonne ; tourner ensuite par la première route à droite (G. C. 10) en suivant l'Aisne.

On rencontre des tranchées sur la droite, tout le long de la route, puis on dépasse Chavonne, dont le pont est détruit. A gauche se voient de nombreuses organisations.

Du camouflage reste encore le long des arbres. On longe la grille du PARC DE SOUPIR le long de laquelle sont des organisations ; cette grille était également camouflée. On passe sur le canal de l'Oise à l'Aisne el on dépasse Bourg et Comin.

Avant Œuilly, on aperçoit des carrières organisées à gauche sur la hauteur.

Après l'église on tourne à droite pour aller au pont provisoire. On franchit l'Aisne, puis le canal. Après la distillerie, continuer tout droit dans la direction de Fismes par le G. C. 29.

On traverse Merval, dont l'usine est complètement détruite. La route, camouflée, descend vers la vallée de la Vesle. On a un joli panorama dans la descente.

On entre dans Fismette.

Traverser la Vesle sur la passerelle provisoire.

Franchir ensuite le passage à niveau puis monter tout droit vers la ville de Fismes. On croise, à gauche, LES PROMENADES dévastées et on arrive sur la place sur laquelle se trouve l'HOTEL DE VILLE détruit.

FISMES

Fismes, petite cité industrielle, est une des vieilles villes de France. Sa situation entre les tribus gauloises des régions de Reims et de Soissons, puis entre les royaumes de Neustrie et d'Austrasie, en fit une ville frontière souvent exposée aux ravages de la guerre. César en parle dans ses Commentaires de la guerre des Gaules.

La ville fut érigée en commune, en 1226 ; le sceau de la nouvelle commune, célèbre dans le monde archéologique, disparut pendant le pillage de FISMES par les Prussiens, en février 1814 ; il figure aujourd'hui dans un musée de Berlin.

Assiégée et prise, en 1373, par les Anglais qui en détruisirent les fortifications, elle fut reprise par les Français, en 1457. Ses remparts furent relevés, en 1534. En 1566, elle fut prise à nouveau et en partie brûlée avec l'église ; en 1594, elle se soumit à Henri IV.

Le 13 février 1814, elle fut occupée par les coalisés ; le 4 mars suivant, Napoléon 1er y entrait ; c'est de là qu'il appela la nation aux armes pour résister à l'invasion.

Ayant échoué devant Laon, Napoléon revint à FISMES, où il laissa le duc de Raguse. Celui-ci ne put se maintenir et les coalisés réoccupèrent FISMES, jusqu'au traité de Paris.

Les rois de France avaient coutume de coucher à FISMES quand ils se rendaient au sacre de Reims. En 1825, Charles X se conforma à cet ancien usage.

Fismes en 1914-1917

En 1914, les Allemands occupèrent Fismes, le 2 septembre, pendant que les dernières colonnes françaises se retiraient par la route d'Epernay.

Après avoir pris comme otages le maire et quelques conseillers municipaux, le commandant d'étapes, von Kron, exigea qu'on préparât aussitôt, dans les salles de l'Hôtel de Ville, 8 lits et un dîner de 10 couverts pour les officiers; 400 bouteilles de vin rouge, 4 bœufs et 400 bottes de paille devaient en outre être fournis avant 3 heures du matin. Dans la nuit, les soldats allemands pillèrent les magasins et les caves.

Le lendemain, l'intendance allemande réclama 1.000 kilos de graisse ou de lard, autant de café et de tabac, 35.000 kil. de pain, 40.000 kilos d'avoine ; pour satisfaire en partie à ces exigences, on dut mettre à contribution les communes environnantes.

L'autorité allemande s'employa à protéger les maisons occupées, mais laissa piller et vider systématiquement toutes les maisons désertées.

Elle imposa à la municipalité de réparer le PONT DE FISMETTE, détruit par le génie français ; sous peine d'une amende d'un million, le travail dut être exécuté le 4, avant midi.

Le 11, les autorités allemandes quittèrent la ville de bon matin, car les troupes françaises approchaient.

Vers 19 heures, le 45e de ligne pénétra dans la ville ; vers 21 heures, le 1er chasseurs occupait VILLETTE, bientôt renforcé par le 2e bataillon du 1er zouaves. Le 12, commença un duel d'artillerie, dont souffrit la ville, puis les fantassins français enlevèrent le passage à niveau de FISMETTE, barricadé par les Allemands, et la gare; mais ils furent arrêtés devant le pont par les feux de l'ennemi. Les zouaves du 1er régiment et le 45e de ligne s'emparèrent finalement des hauteurs au nord de la Vesle.

Après la retraite de la Marne, FISMES fut souvent bombardé par les Allemands, soit par avion, soit par canon à longue portée: le premier bombardement, par avion eut lieu le 2 octobre 1914 ; il visait la gare, mais ne l'atteignit pas; le 1er novembre suivant, des bombes tombèrent près de l'église, près du collège, près du groupe scolaire transformé en ambulance, près de l'hospice et causèrent des dégâts matériels.

En 1915, la ville fut souvent bombardée; le 27 mai notamment, pendant le ravitaillement du 10e hussards, une bombe de taube tua 15 soldats, en blessa 15 autres et atteignit plusieurs civils ; le 20 juin, jour de la première communion, plusieurs bombes d'avions tombèrent sur le presbytère et l'église, heureusement quelques minutes après le départ des enfants et de leurs familles ; le 4 juillet, des bombes, qui atteignirent la place de l'Eglise, brisèrent les derniers vitraux de l'édifice ; le 13 juillet, commença le bombardement par canons de 380 ; jusqu'à la fin de la guerre, la ville ne cessa pas de recevoir soit des bombes, soit des obus.

Fismes en 1918

En 1918, Fismes fut occupé à nouveau par les Allemands, le 28 mai, après de vifs combats.

Le 27 mai 1918, le premier jour de leur grande offensive, les Allemands atteignirent la Vesle, vers 19 h. 30, dans la région de BAZOCHES et dans la région de MAGNEUX.

Le 28, au point du jour, la 10e D. déborde FISMES à l'ouest et franchit la Vesle à 1 heure du matin, à l'est de BAZOCHES. Appuyée par la 10e D.R., elle marche sur les BOIS DE DOLE et de COCHELET. La 5e D. de la Garde déborde FISMES, par l'est, marche sur COURVILLE, pendant qu'à sa droite, la 50e D. ne force les passages de la Vesle que tard dans la matinée.

Attaqués de front par la 28e D. et des éléments de la 36e D., les défenseurs de FISMES, menacés d'enveloppement par la 10e D., qui s'est avancée au sud du MONT SAINT-MARTIN, et par la 28, D., qui progresse vers SAINT-GILLES, doivent se replier à 11 heures.

La ville fut libérée, les 4 et 5 août suivants, par les Américains. Ceux-ci avaient atteint les lisières de la ville, le 3 au soir ; le 4, il leur fallut la prendre rue par rue, au cours d'une lutte à la baïonnette où ils dominèrent leurs adversaires. Du 6 au 10 août, la lutte se poursuivit très dure sur la rivière et devant FISMETTE. Le 6, quelques éléments américains passèrent la Vesle, près de Fismette, mais les 8 et 9, la le D. de la Garde allemande contreattaqua énergiquement vers VILLETTE à l'est de FISMES et devant FISMETTE.

Après avoir brisé la résistance des 5e régiment de gardes à pied et 5e grenadiers, les Américains occupèrent FISMETTE le 10 ; les jours suivants, des contre-attaques allemandes ne purent le leur reprendre.

Toute la région au sud de la Vesle, entre BAZOCHES et FISMES, fut reconquise par les Américains qui, les 2 et 3 août, talonnèrent avec ardeur les Allemands en retraite. Ceux-ci engageaient de nouvelles troupes, notamment la 17e D., venue de Cambrai. Néanmoins, au soir du 3 août, les troupes alliées bordaient la Vesle, de BRAINE à FISMES et UNCHAIR. Sur toute cette ligne, une dure bataille se livra jusqu'au 10 août. Les Allemands défendirent désespérément les passages de la Vesle. Des éléments légers français réussirent pourtant à franchir la rivière à LA CENDRIÈRE, à l'ouest de BAZOCHES, à l'ouest de FISMETTE, à la FERME VOISIN, à l'est DES VENTEAUX.

LE PONT DE LA VESLE ET FISMES, VUS DE FISMETTE.

LE PONT DE LA VESLE, AVEC SON CAMOUFLAGE.

LE PONT DE LA VESLE ET FISMETTE, VUS DE FISMES.

Les Allemands multiplièrent les contre-attaques sans pouvoir déloger les troupes françaises ni les Américains qui avaient occupé FISMETTE ; le 12 notamment, deux violentes attaques allemandes échouèrent au nord de FISMES et, le 28 août, une nouvelle et forte tentative pour franchir la Vesle, au Sud de BAZOCHES et de FISMES, fut arrêtée par les Américains. Le 27, ceux-ci pénétrèrent dans BAZOCHES.

L'offensive de l'armée Mangin sur les plateaux au nord-est de Soissons et vers COUCY, à partir du 30 août, eut sa répercussion sur le front de la Vesle.

Dans la crainte d'être tourné et désireux de raccourcir son front pour récupérer de nouvelles divisions, l'ennemi se résigna à retraiter au nord de la Vesle, dans la nuit du 3 au 4 septembre. Le 4, les troupes franco-américaines franchirent partout la rivière, sur près de 30 kilomètres de long, et avancèrent au nord, de 4 kilomètres en moyenne ; le 5, elles bordaient l'Aisne jusqu'à la hauteur de VIEIL-ARCY ; le 6, les Américains progressant à l'est de ce village, enlevaient GLENNES et RÉVILLON.

L'HOTEL DE' VILLE DE FISMES.
A gauche, la place de l'Hôtel de Ville ; à droite, la route de Reims.

Visite de Fismes.

De la place de l'Hôtel de Ville (photos ci-contre) ou l'on est arrivé en venant de Fismette (voir page 115), ou pourra aller jeter un coup d'œil sur les ruines de l'HOTEL-DIEU, fondé an début du XVe siècle.

On prendra, sur la place, vers la droite, la rue de l'Hospice, à l'extrémité de laquelle se trouve le monument détruit par le bombardement et l'incendie et dont il ne reste guère que la façade.

On reviendra sur la place de l'Hôtel de Ville et on prendra la rue principale qui passe devant l'Hôtel de Ville en ruines.

Un peu plus loin, on croise, à gauche, LES PROMENADES sur lesquelles donne l'EGLISE.

L'EGLISE de FISMES date des XIe, XIIIe et XVIe siècles : l'abside romane est particulièrement intéressante.

A l'intérieur, il y a deux statues de sainte Macre, une du Moyen Age et une du XVIIe ou XVIIIe siècle.

De la place de l'Eglise, un escalier permet de descendre an pied des anciens remparts transformés en promenade (photo p. 121).

FISMES.
Sur la place de l'Hôtel de Ville

L'ÉGLISE DE FISMES, VUE DES PROMENADES, EN 1914.

L'ÉGLISE DE FISMES, VUE DE LA GRANDE PLACE EN 1918.

LES ANCIENS REMPARTS, AU-DESSOUS DE LA PLACE DE L'ÉGLISE.

On reviendra à la rue principale où l'on tournera à gauche pour prendre la direction de Reims (N. 31).

On laisse sur la droite le petit bourg de VILLETTE.

A 2 kilomètres de FISMES, sur la droite, à environ 500 mètres, se trouve le village de Magneux, dont l'EGLISE, du XIVe siècle, a un beau retable gothique du XVe siècle, un autel et des vitraux remarquables.

La route continue en ligne droite ; en remontant la vallée de la Vesle, on rencontre la FERME ORMONT qui a été rasée. Tout autour et le long de la route se voient des traces d'organisations. Plus loin, à gauche de la route et sur le bord de la Vesle, s'aperçoivent les ruines de la FERME VOISIN La Ville-aux-Bois qu'on rencontre ensuite est également dévastée. De nombreux vestiges d'organisations subsistent dans le parc et dans le bois qui bordent la route. On arrive à Jonchery.

Désolé pendant les guerres des XVe et XVIe siècles, le village fut en partie rebâti par un notaire royal, Bernard Daniel, mort en 1543, dont l'épitaphe est incrustée dans le mur sud du cimetière. L'ÉGLISE est du XIIe siècle.

On laisse ensuite Muizon légèrement sur la gauche, au bord de la Vesle.

En 1915, 1916 et 1917, ce village avait été plusieurs fois bombardé par les Allemands, qui voulaient surtout atteindre la gare. Pendant l'offensive allemande du 27 mai 1918, le corps Von Schmettow n'atteignit la Vesle, entre MUIZON et JONCHERY, qu'avec peine et beaucoup plus lentement que les corps du centre; la 52e D., contenue par des bataillons coloniaux, ne put franchir la rivière, à JONCHERY, que le 28 seulement, vers 16 heures, pendant que, plus à l'est, la 78 D.R., tard dans la soirée du même jour, était encore arrêtée sur les hauteurs de la rive nord. Le 3 août suivant, la cavalerie française, talonnant l'ennemi en retraite, poussa jusqu'à la voie ferrée entre MUIZON et JONCHERY. Les Allemands tentèrent de se maintenir sur la rive sud de la rivière ; le 4 août, ils attaquèrent à l'est de MUIZON. mais furent repoussés. Les tentatives des Français pour franchir la rivière échouèrent plusieurs fois. Le 6 août, les éléments légers, passés sur la rive nord, furent contre-attaqués par les Bavarois et durent en partie repasser sur la rive sud vers JONCHERY, pendant la nuit ; seule, une section put se maintenir sur la rive nord, à la hauteur de la FERME VOISIN. Décidés à tenir sur la Vesle, les Allemands creusèrent des tranchées et organisèrent les anciennes positions françaises. Le 17 août, ils tentèrent, sans succès, de repasser la rivière, dans la région de MUIZON. Les jours suivants, l'aviation française constata de nombreuses destructions opérées par l'ennemi sur la Vesle et entre la Vesle et l'Aisne. Les Allemands préparaient un nouveau repli ; toutefois, quand ils commencèrent à retraiter, leur repli se fit d'abord à l'ouest de BREUIL seulement ; sur le front JONCHERY-MUIZON, ils tinrent encore pendant tout le mois de septembre.

La route continue dans la direction de Reims. On traverse un petit boqueteau; LA GARENNE DE GUEUX, où se trouvaient des organisations et des abris. On laisse ensuite le village de Thillois sur la droite, on aperçoit à gauche le MONT-SAINT-PIFRRE couronné d'arbres déchiquetés et on entre dans Reims par l'avenue de Paris, la Porte de Paris et la rue de Vesle.


Pour la visite de Reims et de ses environs,

consulter le Guide illustré

REIMS

et les Batailles pour Reims.

UN OBUS ÉCLATE DANS UNE RUE DE REIMS.


Gravures extraites du Guide illustré

REIMS

ET LES BATAILLES POUR REIMS


LE FORT DE LA POMPELLE.


La visite du champ de bataille, 4ème journée

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