DEUXIÈME JOURNÉE
De Château-Thierry à Soissons.
(Pages 76 à 106).

DEUXIÈME JOURNÉE

DE CHATEAU-THIERRY A SOISSONS

Le tracé adopté permettra de suivre le développement de la bataille pour le dégagement de la poche de Château-Thierry (Voir p. 19 à 29).

Sortir de Château-Thierry par l'avenue du Maréchal-Joffre, prendre la 3e rue à droite qui est la rue de la Gare des Chesneaux, que l'on suivra jusqu'à la station de Château-Thierry Thierry- les-Chesneaux et d'où l'on a une belle vue sur la ville et le château. Traverser le passage à niveau à droite de la station et suivre tout droit par la N. 37 (Voir le plan de la ville, p. 40).

Après avoir dépassé la station de BEZUET, On laisse sur la droite, et environ 800 mètres de la route, le village de Bézu-Saint-Germain.

Ce village fut repris par les troupes franco-américaines, le 21 juillet 1918.

Le 2 mars 1814, Napoléon Ie y avait couché pendant qu'il manœuvrait contre les troupes de Blücher.

Un peu plus loin, la route longe en le laissant sur la droite le BOIS DU CHATELET qui fut repris par les troupes franco-américaines, les 23 et 24 juillet en même temps que le village de ROCOURT, au nord-est du BOIS DU CHATELET.

Dans ce bois, on captura un matériel considérable ; on y trouva l'emplacement d'une pièce allemande de 380 m/m; l'ennemi avait pu enlever la pièce, mais n'avait pas eu le temps d'en détruire la plate-forme.

L'excursion précédente conduit le touriste au point précis où se trouvait la pièce de 380 (voir p. 58 et 59).

On traverse ensuite en ligne droite le village de Rocourt.

Tout au long de la route, des abris individuels avaient été creusés ; des monceaux de douilles et d'obus avaient été abandonnés par les Allemands dans leur retraite.

CHATEAU-THIERRY ET LA VALLÉE DE LA MARNE, VUS DE LA ROUTE DE SOISSONS.

OBJETS SACRÉS PILLÉS PAR LES ALLEMANDS ET RETROUVÉS A BRÉNY.

A 3 kilomètres de ROCOURT, on rencontrera à gauche un petit bois qui touche la route et où étaient installées des batteries allemandes de 105 et de 77. Le bois contenait des abris à munitions, un magasin souterrain encore plein d'obus en mai 1919.

Dans les talus de la route étaient creusés des abris individuels. Un peu plus loin, près d'une habitation démolie, se voyaient des monceaux de bobines de câbles téléphoniques brûlés, des caissons, des moteurs incendiés.

On arrive à Brény, sur l'Ourcq.

Dans le village on traversera le passage à niveau.

Peu après BRÉNY, à gauche, se trouvent des grottes dans la colline. Les Allemands s'y abritèrent. Quelques tombes sont à côté.

Un peu plus loin, on voit encore de nouvelles grottes à gauche. A côté sont des tombes de soldats français du 23e régiment d'infanterie, tués le 24 juillet.

On arrive à Oulchy-le-Château.

Le bourg est dans le vallon du Rû de Chauday, entre deux coteaux, dont l'un porte l'église et l'autre un château dit : la Grand'Maison.

Dans la région, on a trouvé de nombreux objets de l'époque gauloise et gallo-romaine, notamment au lieu dit GRIGNY, sur la voie romaine de Troyes à Saint-Quentin, à 4 kilomètres au nord d'OULCHY. GRIGNY est une ancienne cité romaine disparue.

Oulchy fut souvent assiégé et pris pendant la guerre de Cent ans, pillé et brûlé tour à tour par les Armagnacs et les Bourguignons. Jeanne d'Arc y fit une entrée, qu'un tableau moderne de l'église a commémorée. Le château fut ruiné par la guerre sous Louis XII ; on se servit de ses matériaux pour rebâtir l'église.

En 1814, la ville fut pillée par les Prussiens et les Russes de Saken et d'York en retraite, après leurs défaites de Montmirail et Champaubert.

En 1918, elle fut prise le 31 mai par les Allemands et reprise le 25 juillet par les 5 et 41e D.I. françaises.

Les combats de 1918.

OULCHY-LE-CHATEAU et ses environs que le touriste va parcourir ont été occupés et pillés par les Allemands, à partir du 30 mai 1918, et reconquis par l'armée Mangin, à partir du 18 juillet suivant. Le 30 mai, le corps allemand Winkler aborde par l'est la grande route de Soissons à Oulchy et rencontre une vive résistance entre PARCY-TIGNY et GRAND-ROZOY. Le 31, les Allemands dépassent les deux OULCHY, engagent la 28e D.R. sur LONGPONT et la 1re D.G. sur CORCY. Le 1er juin, après de violents combats, ils emportent CHOUY et NEUILLY- SAINT-FRONT. Le 2 juin, après des combats acharnés, les troupes françaises reprennent LONGPONT, CORCY, TROESNES; FAVEROLLES, pris et reperdu, repris, finit par rester aux Allemands.

Le 3 juin, ces derniers montent une attaque en direction de VILLERS-COTTERETS, en liaison avec leur attaque en direction de COMPIÈGNE. La bataille est acharnée entre LONGPONT et FAVEROLLES et les chars d'assaut français y prennent une part active ; non seulement les Allemands ne peuvent pénétrer dans la forêt, mais les Français leur reprennent FAVEROLLES. Le 4, les Allemands attaquent vers CORCY et surtout au sud de TROESNES. MOSLOY est le théâtre de furieux combats où se distingue la 26e D.I. ; le 5, les Allemands pénètrent un moment dans le sous-bois de la forêt près de LONGPONT, mais ils en sont rejetés par les contre-attaques françaises ; le 13, les Allemands sont refoulés au nord de CORCY, la forêt reste inviolable.

Au matin du 8 juillet, les troupes françaises enlèvent la FERME CHAVIGNY et les croupes environnantes au nord de LONGPONT en faisant 350 prisonniers à la 14e D.R. qui a relevé la 47e D.R. ; une contre-attaque allemande, le lendemain, échoue contre les nouvelles positions. Les 10 et 11 juillet, la bataille se rallume, mais du fait des Français qui reprennent CORCY, la FERME LA GRILLE, à l'ouest de LONGPONT, le CHATEAU et la FERME SAINT-PAUL, la FERME JAVAGE et LONGPONT et le 13, franchissent la Savières, au sud de LONGPONT.

Le 14, après un violent bombardement, les Allemands attaquent sur la Savières, car les progrès français à l'est de cette rivière commencent à les inquiéter et à leur faire redouter une prochaine offensive de grande envergure; ils sont repoussés avec de grosses pertes. Le 16, une action locale au sud-est de LONGPONT assure aux Français la possession de la FERME CATIFET et de la croupe au nord, où ils font 120 prisonniers.

Le 18, de la forêt, s'élancent les chars d'assaut et les troupes franco-américaines de l'armée Mangin, dont la contre-offensive reprend tout le terrain entre la SAVIÈRES et la ligne VILLERS-HÉLON-NOROY-SUR-OURCQ ; à l'est de LONGPONT, la 14e D.R. est bousculée ; au sud, la 31 D.R. est surprise en train de relever la 45e D. et laisse de nombreux prisonniers.

Le 19, les troupes alliées atteignent PARCY-TIGNY et dépassent CHOUY; les 20 et 21, elles refoulent les Allemands au delà de SAINT-REMY-BLANZY et atteignent les abords du PLESSIER-HULEU, d'OULCHY-LA-VILLE et d'OULCHY-LE-CHATEAU.

Le 23, elles conquièrent et dépassent le PLESSIER-HULEU, les abords d'OULCHY-LA-VILLE et MONTGRU; le 25, elles enlèvent les deux OULCHY et CUGNY. Toute la région est libérée.

Cette région fut également le champ de bataille du 3 mars 1814, où Napoléon Ier battit les troupes de Blücher qui tenaient la ligne LA FERTÉ-MILON, NEUILLY-SAINT-FRONT et OULCHY-LE-CHATEAU ; de vifs combats se livrèrent aux environs de CHOUY, du bois de DAMMARD, de ROZET-SAINT-ALBIN, de VICHEL-NANTEUIL et sur les bords de l'Ourcq.

BARRICADES ALLEMANDES A L'ENTRÉE D'OULCHY-LE-CHATEAU.

Lorsqu'on a atteint la mairie d'Oulchy-le-Château, la voiture tournera à gauche et ira attendre à quelques centaines de mètres de là le touriste qui, à pied, par la petite rue qui est à gauche de la mairie, puis, par la série d'escaliers qu'il prendra en appuyant chaque fois un peu à gauche, montera vers l'église qui est située sur une terrasse à côté du séminaire.

L'EGLISE est bâtie dans l'enceinte de l'ancien château féodal, qui donna son nom au village et dont il ne reste que d'épaisses murailles. C'est un vaste édifice roman du XIIe siècle, un peu altéré par des restaurations, mais encore remarquable. Elle possède des stalles du XVe siècle et une chaire du XVIIe siècle.

La nef et les clochers sont du XIe siècle, le transept et le choeur de la seconde moitié du XIIe siècle. Les chapiteaux de la nef sont cubiques et présentent une grande variété d'ornementation : lignes brisées, triangles, et étoiles gravées en creux, patinettes allongées, lourdes ondulations, oiseaux à long bec sans pattes, personnages à peine dégrossis, reptiles avec crêtes de coq. Les chapiteaux du transept sont pour la plupart décorés de feuilles d'acanthe, fleurs d'iris et fruits d'arum ; l'un d'eux montre deux lions affrontés.

LE SÉMINAIRE ET L'ÉGLISE D'OULCHY-LE-CHATEAU.

La façade a dû être bâtie au début du XIIIe siècle. Le portail moderne est une mauvaise imitation gothique ; la petite porte du bas côté sud est du XIVe siècle. L'abside a été refaite en partie à l'époque moderne ; elle a conservé trois fenêtres en plein cintre, dont les chapiteaux sont garnis de monstres grimaçants et d'animaux affrontés.

Après avoir visité l'église et le séminaire, traverser la terrasse et rejoindre la basse-ville en prenant le sentier qui passe sous le petit pont à l'extrémité de la terrasse. Au bas de celle descente, on retrouvera la voiture. Continuer tout droit pour prendre un peu plus loin, à gauche, le G. C. 22 qui monte vers Oulchy-la-Ville.

L'ÉGLISE D'OULCHY-LA-VILLE.

OBUSIER ALLEMAND DANS LA DISTILLERIE D'OULCHY-LA-VILLE (Août 1918).

Oulchy-la-Ville est un petit bourg agricole très ancien ; on prétend qu'il a été le chef-lieu de l'Orxois avant OULCHY-LE-CHATEAU ; on prétend aussi sans vraisemblance qu'il était réuni à OULCHY-LE-CHATEAU et que les deux Oulchy ne formaient qu'une ville en deux paroisses.

En 1840, on a découvert entre OULCHY et le PLESSIER-HULEU, près de l'ancienne voie romaine, plusieurs tombeaux en plâtre contenant des monnaies très frustes et des boutons à facettes analogues aux fibules des Romains.

À la bifurcation, à l'entrée d'Oulchy- la-Ville, on prendra à droite vers l'église du XIIe siècle, dont les voûtes et le clocher sont démolis.

Aussitôt après l'église, on tournera à gauche d'abord, puis à droite vers la distillerie démolie dans la cour de laquelle un obusier allemand a été retrouvé parmi les débris (photo ci-dessus).

Suivre le G. C. 22 qui descend vers la vallée de l'Ourcq et vers Rozel-Saint-Albin.

En arrivant à l'Ourcq, ne pas traverser la rivière au pont de Pringy, mais continuer tout droit par le G. C. 23 en direction de Chouy.

LA PLACE DE L'ÉGLISE, A CHOUY.

LE VILLAGE ET L'ÉGLISE D'ANCIENVILLE.

Le village de Chouy est très démoli (photo p. 81).

Près de l'église, tourner à droite.

A la sortie de Chouy, continuer tout droit (G. C. 23) vers Ancienville.

Arrivé à hauteur de ce village, tourner à gauche pour aller jusqu'à l'église que l'on aperçoit de la route (photo ci-dessus).

Revenir au G. C. 23 où l'on tournera à gauche. Les bois rencontrés sont dévastés. On passe sur la SAVIÈRES et on aperçoit à gauche, sur un monticule, le CHATEAU DE MAUCREUX, à demi détruit par les obus (photo ci-dessous).

A droite de la route, on voit des carrières et des abris.

LE CHATEAU DE MAUCREUX ENTRE ANCIENVILLE ET FAVEROLLES.

L'ÉGLISE DE FAVEROLLES.

Après avoir dépassé le CHATEAU DE MAUCREUX et à la sortie des bois, tourner à gauche à la bifurcation. De nombreux abris individuels avaient été creusés dans les talus de la route.

On passe ensuite devant le cimetière de Faverolles dont les murs sont démolis et on entre dans ce village.

Après avoir dépassé l'église, qu'on laisse à gauche, tourner à droite.

On arrive ensuite à Vouty en longeant le mur d'une vieille ferme. De l'autre côté de la route se trouvent des tombes françaises. Prendre à droite la route qu'on voit sur la photo ci-dessous.

Longer la ferme par le G. C. 17 et à la première bifurcation prendre à gauche.

LES TOURELLES DE LA VIEILLE FERME DE VOUTY.

LE VILLAGE ET L'ÉTANG DE CORCY VUS DE LA ROUTE (G. C. 17). Au premier plan, la route de l'itinéraire (voir p. 75).

Un peu plus loin, à la bifurcation suivante, on suivra tout droit. On rencontre de nombreux trous d'obus et des tranchées.

LES RUINES DU CHATEAU DE CORCY
Au fond, l'étang et le village.

TOMBES FRANÇAISES DANS LE PARC DU CHATEAU.
Au fond, le village de Corcy.

Depuis VOUTY, descente pittoresque vers le village de CORCY absolument dévasté.

Corcy, à la bordure de la forêt, avec son église gothique, ses maisons blanches, son château, son étang poissonneux, était un joli coin sylvestre ; le village, dont le patron est saint Alban, premier martyr d'Angleterre, fut donné, en 858, par Charles-le-Chauve a Notre-Dame de Soissons.

En arrivant au bas de la descente, on trouve à droite, le Château complètement ruiné. Le parc est également saccagé, les arbres sont déchiquetés. L'église se trouve un peu au delà du château (photos ci- contre).

L'ÉGLISE DE CORCY.
La façade ouest.

Route de Longpont.

Voie ferrée vers Soissons.

LE PASSAGE A NIVEAU DE CORCY.
Ne pas traverser le passage à niveau. Sortir de Corcy par la route de Longpont que l'on voit à gauche de la photo.

A hauteur de l'entrée du Château de Corcy, tourner à gauche, dépasser le marais, puis tourner à droite. Ne pas traverser le passage à niveau que l'on voit sur la photo ci-dessus : prendre la roule amorcée sur la gauche de celle vue.

On continue à suivre le G. C. 17 en longeant la voie ferrée qui se trouve sur la gauche, puis on franchit un passage à niveau. La route suit la vallée de la Savières, que borde la forêt de Villers-Cotterets.

Sur ses bords se sont livrés des combats terribles en juin et juillet 1918.

On rencontre de nombreux abris, très profondément creusés dans le talus à gauche de la route. Certains contenaient des munitions qui ont explosé formant d'énormes entonnoirs.

On arrive bientôt à Longpont dont on aperçoit l'Abbaye en ruines.

Tourner à gauche devant l'abbaye, puis dans la première rue à droite pour arriver à la place.

Le village de Longpont, que traverse la Savières, s'est construit auprès de l'abbaye fondée par Raoul IV, comte de Crespy, qui se libéra de l'excommunication par cette pieuse fondation. Le monastère, reconstruit richement au XVIIIe siècle par l'abbé de Saint-Marsault, premier aumônier de Mme Adélaïde, fut dévasté sous la Révolution et devint bien national ; c'est à cette époque que furent détruits les magnifiques tombeaux qui peuplaient le choeur de l'église. Les restes de l'abbaye ont été transformés en château avec une belle galerie d'objets d'art.

LES RUINES DE L'ABBAYE DE LONGPONT.

L'ANCIENNE PORTE FORTIFIÉE DE L'ABBAYE DE LONGPONT.

L'abbaye cistercienne de Longpont sitôt fondée devint vite prospère ; à la fin du XIIe siècle, elle comptait 200 religieux; au XIVe siècle, après la guerre de Cent ans, elle n'en avait plus que 30 ; à la veille de la Révolution, plus que 15.

LE VILLAGE DE LONGPONT.

LA FAÇADE DE L'ABBAYE DE LONGPONT SUR LE PARC.

Des murailles, dont l'abbaye s'entoura pour se protéger contre les bandes qui battaient les routes et les campagnes, il est resté une porte fortifiée du XIIIe siècle, surmontée de quatre tourelles à flèches de pierre (photo ci-contre). Sur la place se dressent les ruines d'une magnifique et considérable église ogivale, dont les fondements furent jetés, vers 1131, par le comte de Crespy; elle fut consacrée, en 1227, en présence du roi Saint-Louis et de sa mère. La belle façade à pignon, les murs de la nef avec leurs lourds contreforts, leurs légers arcs-boutants, sont debout, ainsi que le transept ; de l'abside et des chapelles absidales, il ne reste plus que des murs et des colonnes (photos pages 86 et 87).

La visite de LONGPONT et de son abbaye terminée, on suivra la rue par laquelle on est arrivé à la place et on traversera le pont vers Chaudun en suivant toujours le G. C. 17. Au-dessous de la route, on aperçoit la FERME LA GRANGE complètement détruite. Vers le haut de la côte, à droite, à la sortie du bois, gisaient encore en mai 1919, une vingtaine d'avions carbonisés.

L'INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE.

SOLDATS FRANÇAIS ET AMÉRICAINS DANS LA FERME MAISONNEUVE.

A la bifurcation, prendre la route de droite I. C. 30. Des réseaux de barbelés, des tranchées coupaient la route. Sur tout ce plateau, on s'est battu avec acharnement. Au croisement marqué par la FERME BEAUREPAIRE, on continue tout droit sur CHAUDUN.

Un peu plus loin, à droite de la route, on aperçoit la FERME MAISONNEUVE, entièrement dévastée. On arrive à Chaudun où l'on tourne à gauche en entrant dans le village.

C'est un bourg fort ancien. Au début du XIIe siècle, les épidémies et les guerres l'avaient ruiné et dépeuplé ; il fut, avec le consentement de l'abbaye de Notre-Dame-de-Soissons à laquelle il appartenait, reconstruit et repeuplé par les moines de Saint-Jean-des-Vignes.

On accède à l'église dévastée par le cimetière dont l'entrée se trouve sur une petite place qu'on croise à droite, en traversant le village.

A la sortie du village on prendra à gauche vers la FERME DE CRAVANÇON.

Cette ferme est complètement démolie. Tout autour, les arbres sont ébranchés ou abattus. Plusieurs lignes de barbelés entouraient la ferme.

L'ÉGLISE ET LE CIMETIÈRE DE CHAUDUN

Canon et munitions abandonnés devant Chaudun par les Allemands.

Le carrefour de la Croix de Fer. Au fond la ferme Cravançon. Voir p. 92.

Les barbelés devant Chaudun après une attaque allemande.

Char d'assaut détruit près de Dommiers. Vue prise du cimetière britannique.

Char d'assaut détruit près du carrefour de la Croix de Fer. Voir le texte de la page 92.

Chars d'assaut traversant Dommiers.

UN SOLDAT AMÉRICAIN ET SON MARCASSIN, DANS UNE FERME DE DOMMIERS.

Un peu plus loin, se trouve le croisement avec la N. 2, appelé LA CROIX DE FER.

Des combats acharnés ont été livrés sur ce point, où les tanks se ruèrent par centaines sur le plateau, lors de l'offensive Mangin du 18 juillet 1918. En mai 1919, on apercevait encore, à gauche de la route, trois tanks désemparés (Photos p. 91).

Tourner à droite au carrefour et faire 1 kilomètre sur la route Nationale (direction de Soissons), pour voir un grand cimetière américain où ont été réunis les Yanks tombés aux environs, lors des combats de juillet 1918.

On reviendra au carrefour de la CROIX DE FER où l'on tournera à droite (G. C. 17).

800 mètres avant d'arriver à DOMMIERS, on voit un cimetière britannique d'où a été prise, en avril 1919, la première photo de la p. 91.

UN DÉPOT DE DOUILLES A L'ENTRÉE DE DOMMIERS.
Au fond le village de Dommiers.

L'ÉGLISE DE DOMMIERS.

Depuis cette date, les chars d'assaut qui y figurent ont été enlevés. On arrive au village de Dommiers entièrement ruiné.

Ou traversera le village en laissant l'église à gauche. Cette église des XIIe-XIIIe siècles a son clocher et sa toiture effondrés.

Le chœur était garni de jolies boiseries qui provenaient de Saint-Jean-des-Vignes de Soissons. La plupart sont détruites. Trois panneaux seulement sont intacts.

Continuer vers Saint-Pierre-Aigle qui est placé dans un site remarquable. Le village est complètement dévasté.

Tourner à gauche pour aller à l'église qui se trouve au bord du ravin. Jolie vue sur la forêt de VILLERS-COTTERETS (Photo p. 94).

L'ENTRÉE DE SAINT-PlERRE-AIGLE, EN VENANT DE DOMMIERS.

L'ÉGLISE DE ST-PIERRE-AIGLE.

Revenir à la route et descendre vers la vallée.

Au bas de la descente et si l'on dispose de quelque temps, on pourra aller visiter la FERME VERTES-FEUILLES qui se trouve à environ 3 kil. 500. On prendra alors à gauche la route qui remonte la vallée. Cette route traverse d'abord la forêt dévastée, puis atteint le plateau que coupe la N. 2.

La ferme VERTES-FEUILLES, presque entièrement détruite, se trouve au croisement avec la route nationale (Photo ci-contre).

Des réseaux de barbelés et de tranchées l'entouraient.

On reviendra à SAINT-PIERRE-AIGLE et en continuera tout droit en direction de Cœuvres.

VUE SUR LA VALLÉE DU RU-DE-RETZ ET LA FORÊT DE VILLERS-COTTERETS, PRISE DE L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-AIGLE.

LES RUINES DE ST-PIERRE-AIGLE

LA FERME VERTES-FEUILLES.

TOMBES FRANÇAISES DANS LA FERME VERTES-FEUILLES.

 

Les combats de 1918.

De SAINT-PIERRE-AIGLE à AMBLENY la route va suivre une petite rivière appelée le rû de Retz, dont les rives ont été, de juin à juillet 1918, le théâtre de longs et de violents combats. Le 1er juin, quelques éléments ennemis poussèrent jusqu'à la rivière, mais furent bientôt refoulés par les troupes françaises. A CŒUVRES, les sapeurs du 33e génie firent le coup de feu et défendirent le village. C'est sur cette région que porta le principal effort de l'offensive allemande des 12-13 juin, dont le but était de déborder la FORÊT DE VILLERS-COTTERETS par le nord. Le 12 juin, l'ennemi ne put avancer du côté d'AMBLENY, mais parvint au ravin, à l'est de LAVERSINE, pénétra dans CŒUVRES, VALSERY et SAINT-PIERRE-AIGLE et rejeta les troupes françaises vers MONTGOBERT. Le 13, après de terribles combats, au cours desquels il n'avança que pied à pied, il réussit à emporter LAVERSINE, mais ne put déboucher de COEUVRES ni progresser à l'ouest de la FERME VERTES-FEUILLES. Violemment bombardé et attaqué par les chars d'assaut, il subit de grosses pertes; la 11e D. bavaroise fut fort éprouvée par les obus toxiques dans la région de COEUVES; deux compagnies notamment, en soutien à CUTRY, furent presque entièrement intoxiquées. Le 14, l'ennemi, essoufflé et décimé, était contenu partout. Dès le 15, les contre-attaques françaises le rejetaient de CŒUVRES et de VALSERY; un bataillon de zouaves captura 130 prisonniers et 7 mitrailleuses dans COEUVRES ; le 17, la progression continua à l'est d'AMBLENY, au sud de VALSERY et de MONTGOBERT ; le 28 juin, une attaque sur 7 kilomètres, du sud d'AMBLENY à l'est de MONT GOBEET permit de regagner près de 2 kilomètres en profondeur : les villages fortifiés de FOSSE-EN-HAUT, LAVERSINE, les hauteurs nord-ouest de CUTRY et les croupes sud de SAINT-PIERRE-AIGLE furent enlevées et près de 1.100 prisonniers capturés ; le lendemain, à deux reprises, les Allemands tentèrent de reprendre les positions perdues, mais se firent durement repousser. Les troupes françaises harcelèrent sans cesse l'ennemi, à la fin de juin, dans la région de SAINT-PIERRE-AIGLE ; la 14e D. allemande, très éprouvée, dut être relevée par la 42e D., venue du front de Lens. Le 28 juin au matin, deux bataillons de zouaves de la 153e D.I. et des chars d'assaut soutenus par l'artillerie de la division du Maroc, emportaient, le plateau de CUTRY et s'emparaient de 7 officiers, 32 sous-officiers, de 164 hommes, de 25 mitrailleuses, de 5 minen et d'un canon de 77.

Le 1er juillet, un centre de résistance au nord de CUTRY tombait, le 2, SAINT-PIERRE-AIGLE était repris et les contre-attaques de l'ennemi brisées. Du 13 au 15 juillet, le rû de Retz était finalement dégagé par la prise de MONTECOUVE, le PETIT CHAFOSSE et le JARDIN, tenus par la 470 D.R. allemande.

Toutes ces attaques locales avaient eu pour but de constituer, sur la rive est du rû, une base de départ pour une contre-offensive de grande envergure projetée depuis quelques semaines et décidée depuis le 12 juillet. Cette contre-offensive éclata, soudaine et irrésistible, le 18 au matin l'armée Mangin bouscula les forces allemandes ; elle avança rapidement sur le plateau de CHAUDUN et, au nord, jusqu'à moins de 3 kilomètres de SOISSONS.

DANS CŒUVRES.
Prisonniers allemands conduits par un cavalier américain.

En suivant la route de SAINT-PIERRE-AIGLE à CŒUVRES, on aperçoit, à gauche el de l'autre côté du rû, la ferme et le château dévastés de VALSERY.

Valsery est une dépendance de CŒUVRES. Une abbaye de Prémontrés y fut fondée au XIIe siècle et donna naissance à un petit village.

On arrive ensuite à Coeuvres (photo ci-dessus).

Tourner à gauche dans le village et passer le pont pour aller à l'église dont le clocher est décapité. La partie ouest de l'église est effondrée.

C'est près de Coeuvres qu'une des découvertes les plus importantes pour la paléontologie fut faite, en 1861. On a trouvé dans un terrain formé de calcaires grossiers descendus de la colline et de silex coulés, une énorme quantité d'ossements fossiles de grands animaux : éléphants, chevaux, boeufs, ours.

Les premiers seigneurs de COEUVRES furent les comtes de Soissons, qui en firent un vicomté pour un puîné de leur maison. Au XVe siècle, CŒUVRES passa à la maison d'Estrées. Jean II d'Estrées, grand-maître de l'artillerie de France, fut l'inventeur des canons de bronze.

Revenir jusqu'au pont que l'on ne traversera pas ci tourner à gauche vers Cutry.

Deux lignes de barbelés coupaient la route à la sortie.

A la bifurcation, prendre à droite 1'I. C. 44. Passer la rivière.

On rencontre encore les lianes barbelés qui couvraient CŒUVRES.

On montera jusqu'à l'église de CUTRY par la roule eu lacets (photo ci-dessous).

L'ÉGLISE DE CUTRY.

LE VILLAGE DE LAVERSINE.

La nef et l'abside sont détruites. De ce point la vue est très belle.

Dans le cimetière de CUTRY se trouvent les tombes des soldats du 142e d'infanterie tués le 27 juillet.

Revenir par le même chemin.

NOTA. --- On peut également monter à l'église plus directement par un raidillon qui prend dans la route au bas de la hauteur, mais ce chemin est très raide et étroit. Il peut cependant être fait en automobile. Si on le prend à l'aller, on redescendra par la grande route et inversement.

En descendant de CUTRY, continuer tout droit vers Laversine.

Ce village était une ancienne propriété de l'abbaye de Saint-Denis, qui la légua au duc d'Estrées, au XVIe siècle.

Traverser tout droit LAVERSINE Vers COURTANSON par le G. C. 17. Les arbres, le long de la rivière qu'on suit, sont dévastés.

Après avoir traversé COURTANSON On aperçoit Saint-Bandry sur la gauche. On tournera à gauche vers le village, puis on ira jusqu'à l'église en ruines.

L'ÉGLISE DE SAINT-BANDRY. Dans la maison du charron qu'on aperçoit sur la route, derrière l'église, sont de profondes caves du Moyen Age.

L'ÉGLISE DE SAINT-BANDRY.

Dans le cimetière, on trouve les tombes des soldats du 164e et du 263e d'infanterie, des tirailleurs, de la légion étrangère, tués le 18 juillet. A côté de l'église, dans la maison détruite du charron, se trouvent des caves très profondes, voûtées en ogives, qui sont d'anciens souterrains où s'abritaient les troupes. Il existe de nombreuses caves de ce genre dans le village.

Revenir au G. C. 17 et tourner à gauche vers Ambleny.

Le village doit remonter à l'époque mérovingienne. Il appartenait, au Xe siècle, aux chanoines de la Cathédrale de Soissons, qui en confièrent la garde au seigneur de Pierrefonds.

LE DONJON ET L'ÉGLISE D'AMBLENY.

L'ÉGLISE D'AMBLENY.

LE CHEVET DE L'ÉGLISE D'AMBLENY EN 1917.
Rapprocher cette vue de la vue au-dessus, à droite

LE CHEVET DE L'ÉGLISE D'AMBLENY EN 1918.

Celui-ci y construisit un chàteau-fort où les chanoines avaient le droit de se retirer et dont ils remettaient la défense en temps de guerre à un capitaine.

A 500 mètres dans le village, prendre d'abord à gauche puis à droite vers le château-fort que l'on voit à droite.

Du château, il ne reste que le donjon, du XIIIe siècle, formé de 4 tours rondes reliées par un mur de courtines, très étroit ; cette forme de quatre feuilles est celle de la TOUR D'ETAMPES (photo ci-dessus).

Tourner à droite et descendre le long du donjon pour arriver à l'église en ruines.

Bâtie dans la seconde moitié du XIIe siècle, elle a été remaniée au XIIIe et au XVIe siècles. La façade, avec portail en tiers-point, est du XIIIe siècle. Le clocher était du XIIIe siècle. La nef est voûtée d'ogives ; ses arcades en tiers-point retombent sur des chapiteaux à crochets. Le transept, seul débris du XIIe siècle, a des chapiteaux gracieusement décorés.

AMBLENY perdu dans la nuit du 3 au 4 juin 1918, fut repris dans les deux nuits suivantes par le 4e tirailleurs et la Légion étrangère.

Continuer tout droit, puis tourner à droite pour passer la rivière.

A la bifurcation après la rivière, prendre à gauche vers le cimetière qu'on longe. A la bifurcation suivante, continuer tout droit. La vallée qu'on suit est saccagée ; on y voit encore de nombreux barbelés, des tranchées, des dépôts, etc.

Continuer jusqu'à la rencontre de la N. 31 dans laquelle on tourne à droite. Des tranchées et des barbelés avaient été installés tout le long de la Nationale, ainsi que des dépôts, des abris, etc.

On traverse un passage à niveau, puis on prend la première roule à droite vers Pernant.

On traverse de nouveau un passage à niveau, puis on prend à droite vers l'église.

Les combats de 1918.

Dans toute la région autour de SOISSONS, la bataille fut incessante du 29 mai au 18 juillet 1918 (Voir p. 8 à 23).

Les 29 et 30 mai, pendant que les troupes françaises se cramponnaient aux débouchés sud-ouest de SOISSONS débordé par les corps von François et von Larisch, les 6e D. et 6e D.R. bavaroise franchissent la Crise, la route de SOISSONS à OULCHY et s'emparent de CHAUDUN et VIERZY, après de longs combats au cours desquels des unités françaises de chars d'assaut légers, à peine débarquées et précédant zouaves et tirailleurs de la division marocaine, poussent des charges furieuses contre les ravins de PLOIZY et de CHAZELLE. Le 1er juin, les contre-attaques rejettent l'ennemi sur la Crise. CHAUDUN et VIERZY, pris et reperdus à plusieurs reprises, restent finalement aux Français. Le 3, les Allemands faisant donner toutes leurs réserves disponibles, s'emparent de PERNANT, après une lutte opiniâtre, reprennent CHAUDUN, VIERZY, dépassent MISSY-AUX-BOIS, LE TILLEUL DE LA CLAUX, LA CROIX DE FER et atteignent la ligne : DOMMIERS-MONTAIGU. Les 12 et 13 juin, une nouvelle offensive les porte au delà de DOMMIERS et de CUTRY, vers le RU-DE-RETZ.

Le 18 juillet, les troupes franco-américaines de l'armée Mangin passent à leur tour à l'offensive et reprennent PERNANT, VAUX, les abords ouest de la MONTAGNE DE PARIS, SACONIN ET BREUIL, MISSY-AUX-BOIS, DOMMIERS, LA CROIX DE FER, CHAUDUN et VIERZY.

LE VILLAGE DE PERNANT.
Au premier plan, à droite, des paniers à obus allemands, puis un mur percé de meurtrières.

L'INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE DE PERNANT.

LE CHATEAU DE PERNANT.

Du 19 au 21 juillet, les Allemands, pour sauver SOISSONS qui est le pivot de leur résistance, se défendent désespérément sur les plateaux au sud-ouest de la ville ; ils engagent trois divisions nouvelles et des éléments d'une quatrième rappelés en hâte de la région de Château-Thierry ; au cours de contre-attaques répétées, ils réussissent à progresser à l'ouest de VAUXBUIN et sur la route de SOISSONS à VILLERS-COTTERETS, jusqu'à l'est de CHAUDUN mais ils ne peuvent venir à bout de la ténacité des troupes alliées ; celles-ci occupent MERCIN-ET-VAUX, PLOIZY et SACONIN le 20, BERZY-LE-SEC le 21 et, de COURMELLES à TIGNY, bordent presque la N. 37. La partie est définitivement perdue pour les Allemands, et, le 2 août, les chasseurs français rentrent dans Soissons.

Dans Pernant, on passe devant l'église (photos p. 103). Un obus, éclatant contre une des murailles, a mis à jour une statue de la Vierge qui s'y trouvait emmurée. Monter tout droit, puis prendre le 1er chemin à droite en forte montée vers le château extrêmement intéressant.

VUE SUR LE CHATEAU DE PERNANT ET SUR LA VALLÉE.

LES ABRIS LE LONG DE LA ROUTE NATIONALE 31,
Au fond, la Vallée de l'Aisne.

Ce château date du Moyen Age. Il est construit sur des rochers et comporte de profondes grottes à l'intérieur. La toiture et la partie Est du château ont été endommagées par les bombardements. De la terrasse on jouit d'une très belle vue. Pour avoir une vue encore plus étendue, on devra continuer à monter jusque sur le plateau d'où est prise la photo ci-contre.

Redescendre à Pernant pour rejoindre la N. 31. A l'église on tournera a droite, puis à gauche. On retraversera le passage à niveau indiqué plus haut, puis on tournera à droite dans la N. 31. Jusqu'à SOISSONS, la route présente de nombreuses organisations.

L'ÉGLISE DE MERCIN.

LA MAIRIE ET L'ÉCOLE DE MERCIN.

Si l'on dispose de temps, on pourra, au lieu de rentrer à Soissons par la N. 31, prendre à droite, environ 2 kil. 1/2 après PERNANT, le chemin qui conduit à Mercin (Voir l'itinéraire de la p. 75).

On traversera le passage à niveau, puis on tournera à gauche vers l'église. L'ancien château à tourelles où sont installées la mairie et les écoles, est au-dessus et à droite de l'église (photo ci-dessus).

De l'église, on reviendra légèrement sur ses pas el on prendra la route de gauche, qui monte sur la Montagne de Paris par l'I. C. 44. Des combats acharnés s'y sont livrés, ou y voit encore des fils barbelés, des tranchées, etc.

On rejoint ainsi la N. 2 dans laquelle on tournera à gauche pour atteindre SOISSONS. La descente sur Soissons est très belle. On entre dans SOISSONS par la rue du Faubourg Sainl-Chrîstophe.

Pour la visite de la ville de Soissons, consulter le Guide illustré

SOISSONS
avant et pendant la guerre.

CHAR D'ASSAUT DÉTRUIT, DEVANT LES TRANCHÉES DY LA COTE 153, PRÈS DE MERCIN-ET-VAUX.

PANORAMA DE SOISSONS, VU D'UNE TOUR DE SAINT-JEAN-DES-VIGNES.

Remarquer la coupure de la nef de la Cathédrale.


Gravures extraites du Guide illustré

SOISSONS

AVANT ET PENDANT LA GUERRE


LE DERNIER EFFORT DE RÉSISTANCE DE L'ENNEMI A SOISSONS.
Barricade allemande, à la sortie du pont des Anglais, dans le faubourg Saint-Waast. Août 1918.


La visite du champ de bataille, 3ème journée

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